Test DJI Avata 2 – Le roi du vol acrobatique

TEST : DJI Avata 2 – Le roi du vol acrobatique

Après le succès de son premier drone FPV (First Person View, pour vue à la première personne) grand public, le DJI Avata sorti en 2022, DJI renouvelle l’expérience avec le DJI Avata 2. Ce nouveau modèle promet de rendre le pilotage immersif encore plus accessible, tout en améliorant la qualité d’image. Est-ce une réussite ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.

Petit rappel pour les néophytes : un drone FPV permet de voler en immersion totale grâce à un casque qui retransmet en direct ce que voit la caméra du drone. On a alors l’impression d’être aux commandes, à l’intérieur du cockpit, avec des sensations décuplées par rapport à un pilotage « classique » sur écran.

Caractéristiques techniques

Drone
Poids 377 g
Dimensions 18 x 21 x 6,4 cm
Vitesse max 27 m/s (mode manuel)
Résistance au vent 10,7 m/s (38,5 km/h)
Temps de vol max 18 min
Indice de protection IP54
Caméra
Capteur CMOS 1/1,3″
Résolution photo 12 MP
Résolution vidéo 4K 60fps
Angle de champ 155°
Ouverture f/2,8
Plage ISO 100-25600
Format photo JPEG
Format vidéo MP4
Débit binaire max 130 Mb/s
Transmission
Fréquence 2,4 / 5,8 Ghz
Distance max 10 km (en zone dégagée)
Casque DJI Goggles 3

Déballage et prise en main

DJI propose deux kits pour acquérir l’Avata 2 :

  • Le DJI Avata 2 Pro-View Combo (999 €) qui contient le drone, une batterie, la radiocommande RC Motion 3, le casque Goggles 3 et un chargeur.
  • Le Fly More Kit (1 199 €) qui y ajoute 2 batteries supplémentaires, un chargeur multiple et un sac de rangement.

J’ai eu la chance de tester le Fly More Kit qui me semble le choix le plus pertinent pour profiter pleinement de l’Avata 2. Les 3 batteries assureront de longues sessions de vol.

La cage de protection entourant les hélices a été repensée.
La cage de protection entourant les hélices a été repensée.

Au déballage, on découvre un appareil plus compact et mieux fini que son prédécesseur. Les lignes sont épurées et le gris mat toujours de mise chez DJI. Le drone arbore fièrement son étiquette de classe C1, certification qui autorise les vols en zone peuplée sous certaines conditions (on y reviendra). Il pèse 377 grammes, soit 33 grammes de moins que l’Avata 1 grâce à une conception optimisée.

La cage de protection entourant les hélices a été repensée. L’accès à la carte microSD et au port USB-C est désormais bien plus aisé, fini la gymnastique ! Autre changement bienvenu : la batterie s’insère dans le châssis du drone et se verrouille des deux côtés, comme sur les DJI Mini 3 et 4. Fini les soucis d’éjection intempestive.

La batterie s'insère désormais dans le châssis du drone et se verrouille des deux côtés.
La batterie s’insère désormais dans le châssis du drone et se verrouille des deux côtés.

Le capteur photo a été mis à l’honneur avec une nacelle proéminente. On passe d’un modeste 1/1,7″ sur l’Avata 1 à un bien plus respectable 1/1,3″, soit la taille utilisée sur les Mini 3 et Air 2S. De quoi laisser présager une montée en gamme côté image.

Autre bonne surprise : DJI dote l’Avata 2 de 46 Go de stockage interne, en plus du slot microSD. Pratique pour pallier à un oubli de carte !

Les nouvelles radiocommandes : choix entre simplicité et précision

DJI propose deux nouvelles radiocommandes pour piloter son Avata 2 :

  • La DJI RC Motion 3 livrée d’office, une télécommande simplifiée en forme de joystick pour un contrôle intuitif.
  • Le DJI FPV Remote Controller 3 vendu séparément (149 €), un modèle plus classique pour un pilotage manuel et des acrobaties poussées.

La RC Motion 3 brille par sa simplicité. Avec son look rappelant un joystick d’avion, elle permet de diriger le drone du bout des doigts : incliner vers l’avant pour accélérer, sur les côtés pour virer, et un bouton dédié pour monter et descendre. En quelques minutes, même un débutant complet parvient à des vols fluides et précis. Le confort de prise en main a été amélioré.

La RC Motion 3 brille par sa simplicité.
La RC Motion 3 brille par sa simplicité.

Petite astuce : une gâchette permet de verrouiller la position, bien pratique pour reprendre son souffle entre deux vols sans perdre le contrôle ! Seul bémol, la RC Motion 3 est conçue pour les droitiers uniquement. Un coup dur pour les 15 % de gauchers !

De son côté, le DJI FPV Remote Controller 3 reprend le design éprouvé des manettes de consoles. Tous les réglages sont accessibles, avec en prime la possibilité de voler en mode manuel. C’est l’outil indispensable pour les pilotes confirmés qui veulent réaliser des figures aériennes spectaculaires en toute liberté.

Le DJI FPV Remote Controller 3 reprend le design éprouvé des manettes de consoles
Le DJI FPV Remote Controller 3 reprend le design éprouvé des manettes de consoles

Grosse différence avec le modèle précédent : l’antenne amovible disparaît au profit d’une connectique sans-fil. La radiocommande se connecte au casque, qui lui-même communique avec le drone. Plus compact, mais attention à ne pas trop s’éloigner du casque sous peine de perdre le signal.

Le casque Goggles 3 : immersion et confort

Place à la star du spectacle : le casque Goggles 3 qui plonge le pilote en immersion totale. Par rapport au Goggles 2, le changement est radical.

Le casque Goggles 3 plonge le pilote en immersion totale
Le casque Goggles 3 plonge le pilote en immersion totale

Première innovation : un bandeau frontal vient soulager la pression du masque sur le visage, améliorant grandement le confort même sur les longues sessions. On règle facilement l’écart des écrans pour l’ajuster à son écart pupillaire. Chaque écran OLED offre une définition 1080p avec un taux de rafraîchissement jusqu’à 100Hz, pour un retour vidéo ultra fluide et détaillé.

Mais la vraie nouveauté, ce sont les caméras à l’avant du casque permettant de basculer de la vue du drone à la vue « extérieure » d’un tapotement, sans enlever le casque. Malin pour garder un œil sur son environnement immédiat ! On peut même avoir les deux vues simultanément en picture-in-picture. Seul regret, la qualité d’image de ces caméras mériterait d’être peaufinée.

Un bouton et un joystick sur le casque permettent de naviguer dans les menus et changer les réglages à la volée.
Un bouton et un joystick sur le casque permettent de naviguer dans les menus et changer les réglages à la volée.

Autre ajout bienvenu : un bouton et un joystick sur le casque pour naviguer dans les menus et changer les réglages à la volée. Fini les allers-retours entre le drone et le smartphone.

Enfin, le Goggles 3 intègre une batterie généreuse dans son bandeau, autorisant jusqu’à 3 heures d’utilisation. De quoi voir venir même pour les plus passionnés.

En vol : silence, vitesse et stabilité

Une fois équipé, place au décollage ! Première bonne surprise : l’Avata 2 est bien plus silencieux que son prédécesseur grâce à ses nouvelles hélices à 3 pales. Un vrai soulagement pour les oreilles, et un bond en discrétion pour ne pas alerter tout le voisinage.

En vol, le ressenti est excellent, avec une fluidité remarquable même pour un néophyte grâce à la RC Motion 3. J’atteins rapidement des vitesses élevées tout en gardant un contrôle précis, slalomant entre les arbres sans percevoir de latence dans le retour vidéo. Le système O3 de DJI tient ses promesses avec une portée théorique annoncée de 10 km (dans un environnement dégagé) et un débit d’image inédit jusqu’à 50 Mb/s.

Capteurs optiques et infrarouges scannent les environs pour éviter les collisions.
Capteurs optiques et infrarouges scannent les environs pour éviter les collisions.

Les assistances au pilotage font un travail formidable pour sécuriser le vol. Capteurs optiques et infrarouges scannent les environs pour éviter les collisions. Le drone peut même revenir seul à son point de départ s’il perd le signal. Évidemment, ces aides se désactivent en mode manuel, réservé aux pilotes aguerris.

Quelques acrobaties ? Facile avec le mode « Acro simplifié » qui permet d’enchaîner loopings, tonneaux et demi-tours d’un geste. De quoi faire le spectacle en toute simplicité.

Le mode "Acro simplifié" permet d'enchaîner loopings, tonneaux et demi-tours aisément.
Le mode « Acro simplifié » permet d’enchaîner loopings, tonneaux et demi-tours aisément.

Bonne nouvelle pour les plus aventureux : la fonction « Tortue » permet de retourner le drone à distance s’il atterrit sur le dos. Un soulagement quand on le perd de vue dans les fourrés.

Seul regret, l’autonomie reste limitée avec un maximum de 18 minutes par batterie en utilisation classique, moins de 10 minutes en poussant le drone dans ses retranchements. Le Fly More Kit et ses 3 batteries s’imposera vite pour profiter à fond de chaque session.

Image : netteté et stabilité au rendez-vous

Venons-en à la qualité d’image, point souvent crucial pour les amateurs de drones. Avec son nouveau capteur 1/1,3 de 12MP, l’Avata 2 fait un bond en avant, notamment en basse lumière où son prédécesseur peinait.

En plein jour, les images sont d’une grande netteté, bien aidées par le travail de la nacelle sur 1 axe et de la stabilisation RockSteady. Que ce soit en 4K 60fps ou en 2,7K 120fps pour les ralentis, les vidéos sont honnêtes avec un très bon piqué et une colorimétrie flatteuse.

Que ce soit en 4K 60fps ou en 2,7K 120fps pour les ralentis, les vidéos sont honnêtes avec un très bon piqué et une colorimétrie flatteuse.
Que ce soit en 4K 60fps ou en 2,7K 120fps pour les ralentis, les vidéos sont honnêtes avec un très bon piqué et une colorimétrie flatteuse.

Pour les utilisateurs avancés, le mode D-Log M 10 bits ouvre les portes d’un étalonnage poussé en post-production via des LUTs. Une flexibilité pour obtenir un rendu sur mesure.

Même si on reste un cran en dessous des caméras d’action type GoPro, le gap se resserre indéniablement. L’Avata 2 devrait amplement satisfaire les créateurs de contenus voulant des images aériennes spectaculaires sans sacrifier la compacité et la simplicité.

Transfert des images facilité : on peut soit brancher le drone en USB-C à son ordi, soit sortir la carte SD, soit utiliser le transfert par WiFi sur smartphone. Du plaisir en perspective au montage !

Les points faibles (parce que nul n’est parfait)

Difficile de trouver des défauts majeurs à cet Avata 2 qui tient brillamment ses promesses. Reste que certains points perfectibles méritent d’être soulignés :

  • Le prix : comme souvent avec DJI, il faudra mettre la main au portefeuille pour s’offrir ce petit bijou. Comptez minimum 999 € pour le kit de base, ou 1 199 € pour le Fly More (vivement recommandé).
  • La lisibilité en contre-jour : malgré la qualité des écrans OLED, il arrive que les reflets du soleil gênent la visibilité du retour vidéo. Une légère déception sur un casque haut de gamme.
  • L’autonomie limitée : 18 minutes par batterie peut frustrer lors de vols prolongés, surtout si on enchaîne les figures energiques. Une limite inhérente à ce format compact heureusement compensée par la possibilité d’emporter des batteries supplémentaires.
  • L’absence de détection d’obstacles sur les côtés et l’arrière, utile en environnement encombré. Les pilotes devront redoubler de vigilance.

Rien de rédhibitoire donc, surtout en regard des nombreuses qualités de l’appareil. Nul doute que DJI saura encore améliorer sa copie à l’avenir.

Prix

Cette section contient des liens d’affiliation. Nous ne recommandons que des drones que nous avons personnellement testés et approuvés. En tant que Partenaire Amazon, nous réalisons un bénéfice sur les achats remplissant les conditions requises.

Le DJI Avata 2 (drone seul) est disponible à partir de 489 € (prix conseillé) chez des revendeurs comme Amazon (voir l’offre) ou la Fnac (voir l’offre).

Le pack avec le DJI Avata 2 + DJI RC Motion 3 + Casque Googles 3 est disponible à partir de 999 € (prix conseillé) chez des revendeurs comme Amazon (voir l’offre) ou la Fnac (voir l’offre).

Le pack avec le DJI Avata 2 + DJI RC Motion 3 + Casque Googles 3 + 3 batteries est disponible à partir de 1 199 € (prix conseillé) chez des revendeurs comme Amazon (voir l’offre) ou la Fnac (voir l’offre).

Verdict

Après plusieurs vols, le constat est sans appel : avec son Avata 2, DJI réussit son pari de démocratiser toujours plus le pilotage en immersion. Ce nouveau modèle conjugue à merveille performance, sécurité et simplicité, le tout dans un format compact et bien fini.

Pour les débutants en recherche de sensations ou les vidéastes voulant des plans aériens spectaculaires sans prise de tête, c’est un choix royal. La prise en main intuitive du RC Motion 3 permet de réussir ses premiers vols en quelques minutes, avant de progresser à son rythme. La stabilisation mécanique et numérique ainsi que les capteurs environnants assurent des images fluides en toute sérénité.

Les pilotes chevronnés ne seront pas en reste avec le mode manuel et l’acrobatique, à condition d’investir dans la radiocommande dédiée. Même si ce n’est pas un pur drone de course, l’Avata 2 se montre véloce et précis pour réaliser des prises de vue dynamiques.

Petite mise en garde tout de même : si vous recherchez l’appareil le plus performant dans des conditions extrêmes (longue distance, fortes rafales), ou bien si le bricolage et la personnalisation sont vos passions, un « vrai » drone FPV sera sans doute plus adapté. L’Avata 2 se destine avant tout aux amateurs de belles images sans tracas.

Seule vraie réserve : le prix assez élevé, en particulier pour la version Fly More. Mais la qualité de fabrication et l’expérience en vol sont au rendez-vous. Un bel investissement pour les passionnés qui veulent le nec plus ultra du drone compact.