Test DJI Mini 3 – 249 g de pur plaisir !

TEST : DJI Mini 3 - 249 g de pur plaisir !

DJI vient de dévoiler la dernière version de son célèbre drone « Mini » : le DJI Mini 3. Pesant moins de 250 grammes comme ses prédécesseurs, il conserve un format ultra-compact et léger, idéal pour être emmené partout. Mais cette nouvelle itération apporte un paquet de nouveautés bienvenues, que j’ai pu tester en détails.

Capteur plus grand, meilleure qualité d’image, nacelle plus polyvalente… Sur le papier, le Mini 3 a de sérieux arguments, surtout que son grand-frère, le Mini 3 Pro, sorti il y a quelques mois avait placé la barre très haut. Alors, le DJI Mini 3 est-il le drone idéal pour les créateurs de contenu à la recherche d’un modèle facilement transportable mais performant ? C’est ce que nous allons voir !

Design et caractéristiques techniques

Extérieurement, difficile de différencier le Mini 3 du Mini 3 Pro tant ils se ressemblent. On retrouve le design maintenant bien connu des drones DJI, avec ses bras repliables qui lui permettent de devenir compact une fois rétracté.

Mais en y regardant de plus près, quelques différences apparaissent. Le Mini 3 a des « pieds » sous les bras avant qui améliorent sa stabilité au sol. Les grilles à l’avant remplacent les capteurs du Mini 3 Pro. Et sous le drone, exit les capteurs omnidirectionnels, seule subsiste une unique caméra.

Le DJI Mini 3 mesure 14,8 x 9 x 6,2 cm une fois plié et loge facilement dans la paume de la main.
Le DJI Mini 3 mesure 14,8 x 9 x 6,2 cm une fois plié et loge facilement dans la paume de la main.

Côté dimensions, le Mini 3 mesure 14,8 x 9 x 6,2 cm une fois plié et loge facilement dans la paume de la main. Déplié, il fait 25,1 × 36,2 × 7,2 cm d’envergure, pour un poids plume de 249 grammes avec sa batterie. Un gabarit parfaitement adapté pour l’emmener partout en randonnée ou en voyage.

Voici un tableau comparatif des caractéristiques des Mini 3, Mini 3 Pro et Mini 2 :

DJI Mini 3 DJI Mini 3 Pro DJI Mini 2
Poids 249 g 249 g 249 g
Dimensions pliées 14,8 x 9 x 6,2 cm 14,5 x 9 x 6,2 cm 13,8 x 8,1 x 5,8 cm
Diagonale 24,7 cm 24,7 cm 21,3 cm
Capteur CMOS 1/1,3″ 48Mp CMOS 1/1,3″ 48Mp CMOS 1/2,3″ 12Mp
Résolution vidéo 4K30, 2.7K60 4K60, 2.7K60 4K30, 2.7K30
Résolution photo 12 Mp 48 Mp 12 Mp
Zoom 4x en FHD 4x en 4K 4x numérique
Formats vidéos MP4, H.264 MP4, H.264, H.265 MP4, H.264
Formats photos JPEG, RAW (DNG) JPEG, RAW (DNG) JPEG, RAW (DNG)
Angle de champ 82,1° 82,1° 83°
Stockage microSD microSD, 1.2Go microSD
Portée maximale 10 km (FCC) 6 km (CE) 10 km (FCC) 6 km (CE) 10 km (FCC) 6 km (CE)
Autonomie 38 min 34 min 31 min
Détection obstacles vers le bas omnidirectionnelle vers le bas

On voit que le Mini 3 se rapproche plus du Mini 3 Pro en termes de capteur et de capacités photo/vidéo, tout en faisant quelques concessions (pas de 4K60p ni de détection d’obstacles avant/arrière). Il reste cependant largement au-dessus du Mini 2 sur tous les tableaux.

Caméra et nacelle : du grand angle au mode portrait

C’est la grosse nouveauté du Mini 3 : il est équipé du même capteur que le Mini 3 Pro. Il s’agit d’un grand capteur CMOS de type 1/1,3 pouce de 48 mégapixels (Mpx). C’est 4 fois plus que le capteur 1/2,3 pouce de 12 Mpx du Mini 2. Concrètement, la taille des photosites passe à 2,4 µm (contre 1,6 µm sur le Mini 2), ce qui permet de capter plus de lumière et d’obtenir des images plus détaillées avec moins de bruit numérique. Un réel progrès en basse luminosité.

L’objectif ouvre à f/1.7, contre f/2.8 pour le Mini 2, ce qui laisse aussi passer plus de lumière. Son champ de vision est de 82,1°, équivalent à un 24 mm en format 24×36. Parfait pour les plans larges.

Le DJI Mini 3 est muni d'un capteur CMOS de type 1/1,3 pouce de 48 mégapixels
Le DJI Mini 3 est muni d’un capteur CMOS de type 1/1,3 pouce de 48 mégapixels

La nacelle sur 3 axes est la même que sur le Mini 3 Pro. Innovation majeure, elle peut pivoter à 90° pour passer d’une vue paysage (horizontale) à une vue portrait (verticale). Idéal pour capturer des stories ou reels au format des smartphones, directement adaptées aux réseaux sociaux type TikTok, Instagram ou Snapchat. Fini le recadrage !

La nacelle permet aussi d’incliner la caméra vers le bas jusqu’à 90° pour des plans en plongée, et vers le haut jusqu’à 60° pour des contre-plongées. Un gain de polyvalence appréciable pour varier les angles.

Que ce soit pour les photos ou les vidéos, la qualité d’image est au rendez-vous. J’ai pu tester le Mini 3 dans différentes conditions, de jour comme au crépuscule. Les photos sont riches en détails, les couleurs naturelles, le piqué est bon jusqu’aux bords.

Le nouveau capteur plus grand fait des merveilles en basse lumière : le bruit numérique est bien contenu, on conserve de la matière dans les hautes et basses lumières. Un vrai plus pour les levers ou couchers de soleil par exemple.

Le mode photo permet de shooter en 12 Mpx au format JPEG ou RAW (DNG).
Le mode photo permet de shooter en 12 Mpx au format JPEG ou RAW (DNG).

Le mode photo permet de shooter en 12 Mpx au format JPEG ou RAW (DNG). Le mode Matrice à exposition automatique (AEB) prend une rafale de 3 photos avec des expositions différentes qu’on peut ensuite fusionner. Le mode Intervalle shoote des photos à intervalle régulier, pratique pour réaliser des timelapses.

Originalité du Mini 3, il intègre un zoom numérique jusqu’à x4 en vidéo (jusqu’à 4K). Même s’il s’agit d’un crop, cela permet d’aller chercher des détails intéressants. Attention en revanche, plus on zoome, plus on perd en qualité.

Vidéo 4K, modes intelligents et Quickshots

Côté vidéo, si le Mini 3 peut filmer en 4K comme le Mini 3 Pro, il est cependant limité à 30 images par seconde (fps) au lieu de 60 fps. Il filme aussi en 2.7K et en Full HD 1080p jusqu’à 60 fps.

La 4K s’avère détaillée et fluide, même si on perçoit quelques saccades sur les panoramiques rapides. Pour plus de douceur, mieux vaut passer en 2.7K ou en Full HD et profiter des 60 fps. La stabilisation sur 3 axes est excellente, que ce soit en vol stationnaire ou en mouvement.

Le DJI Mini 3 propose les modes QuickShots, qui permettent de réaliser des mini-films autour d'un sujet de façon automatique.
Le DJI Mini 3 propose les modes QuickShots, qui permettent de réaliser des mini-films autour d’un sujet de façon automatique.

On retrouve les classiques modes QuickShots, qui permettent de réaliser des mini-films autour d’un sujet de façon automatique. Dronie (élévation en s’éloignant), Fusée (montée à la verticale), Cercle, Spirale et Boomerang n’attendent qu’un clic pour mettre en valeur vos proches ou des paysages de façon dynamique.

Certains modes plus avancés comme MasterShots (enchaînement de Quickshots) ou Hyperlapse (timelapse en mouvement) sont cependant absents sur le Mini 3, tout comme le mode cinéma D-Cinelike. Dommage pour les vidéastes plus exigeants.

Également absent, le suivi automatique de sujets (Spotlight 2.0 ou ActiveTrack). Un manque à déplorer pour les amateurs de clips dynamiques. Cela s’explique sans doute par l’absence des capteurs d’obstacles à l’avant.

Les modes Panorama sont en revanche bien complets : 180°, Grand-Angle et même Sphère (à 360°). De quoi capturer des paysages immersifs, à condition d’assembler proprement les images dans l’appli DJI Fly.

Vols d’essai : un bon élève malgré quelques limitations

En vol, le Mini 3 se montre fiable et endurant grâce à sa nouvelle batterie de 2453 mAh. Selon mes relevés :

  • Il tient 34 minutes en vol stationnaire à mon altitude de test (20 m)
  • En conditions réelles, avec du vent et des déplacements, il m’a permis de voler entre 25 et 28 minutes
  • Le système de transmission vidéo OcuSync 2.0 assure un flux Full HD 720p correct jusqu’à 1,5 km
  • Sa portée maximale théorique est de 6 km (norme CE) à 10 km (norme FCC), mais restez à vue !

Pour le contrôle, les amateurs de pilotage à l’ancienne pourront utiliser la radiocommande DJI RC-N1, qui nécessite de brancher son smartphone en guise d’écran. Pour plus de confort, la nouvelle radiocommande DJI RC intègre un écran de 5,5 pouces très lumineux qui suffit amplement, au prix d’un surcoût.

Pour plus de confort, la nouvelle radiocommande DJI RC intègre un écran de 5,5 pouces très lumineux
Pour plus de confort, la nouvelle radiocommande DJI RC intègre un écran de 5,5 pouces très lumineux

En vol, le Mini 3 se joue du vent, jusqu’à 38 km/h selon DJI. Je n’en ai pas eu l’occasion, mais il résiste bien aux bourrasques modérées. Sa vitesse maximale est de 16 m/s soit environ 58 km/h en mode Sport, mais cela génère pas mal de tremblements sur la vidéo.

L’assistance au pilotage est au top, avec maintien de position GPS robuste (une dizaine de satellites accrochés en quelques secondes). En intérieur, sans GPS, le positionnement visuel par la caméra sous le drone est moins stable, il vaut mieux être vigilant.

La grande différence avec le Mini 3 Pro est l’absence des capteurs d’obstacles avant et arrière. Seul un capteur sous le drone assure la détection vers le bas. La prudence est donc de mise, surtout pour les débutants.

Seul un capteur situé sous le DJI Mini 3 assure la détection d'obstacles vers le bas.
Seul un capteur situé sous le DJI Mini 3 assure la détection d’obstacles vers le bas.

En extérieur, le Mini 3 réagit bien, son agilité est appréciable avec des commandes réactives sans excès. Pour des plans plus fluides, le mode cinématique (Cine) ralentit les mouvements. À l’inverse, le mode Sport permet des accélérations franches.

Côté bruit, le Mini 3 reste discret grâce à ses grandes hélices de 6 pouces qui tournent lentement. À 50 mètres de distance, on ne l’entend quasiment plus. Appréciable pour ne pas déranger.

Points perfectibles

Ce test serait incomplet si je ne mentionnais pas certaines lacunes et reproches que l’on peut adresser à ce Mini 3 :

  • Pas de détection d’obstacles frontale ni arrière : gare aux obstacles !
  • Pas de suivi de sujet ni de modes de vol avancés type ActiveTrack ou Hyperlapse
  • Pas de D-Cinelike ni de format vidéo 10 bits pour les vidéastes exigeants
  • Pas de haut-parleur ni de lumière LED pour localiser le drone en cas de perte
  • Pas de stockage interne contrairement au Mini 3 Pro.

On peut aussi regretter que le zoom soit uniquement numérique, limitant sa portée utile, ou que l’accroche des hélices par vis soit moins pratique que le système d’attache rapide de certains modèles précédents. Le temps de charge via USB-C basique est aussi un peu long.

Prix

Cette section contient des liens d’affiliation. Nous ne recommandons que des drones que nous avons personnellement testés et approuvés. En tant que Partenaire Amazon, nous réalisons un bénéfice sur les achats remplissant les conditions requises.

Le DJI Mini 3 (drone seul) est disponible à partir de 379 € (prix conseillé) chez des revendeurs comme Amazon (voir l’offre) ou la Fnac (voir l’offre).

Verdict

En conclusion, le DJI Mini 3 est une évolution intéressante pour ceux qui recherchent un drone ultra-compact capable de délivrer des images de qualité. Son capteur plus grand améliore les performances en basse lumière. Sa nacelle pivotante apporte polyvalence et créativité.

Bien qu’il manque certains modes avancés et des capteurs d’obstacles, ce qui le destine plus aux pilotes confirmés qu’aux grands débutants, le Mini 3 reste très agréable à piloter et offre une autonomie solide. Son rapport qualité-prix est bon malgré l’inflation, surtout en kit avec la nouvelle radiocommande.

Je le conseillerais en priorité :

  • Aux voyageurs et randonneurs qui veulent un drone léger et peu encombrant
  • Aux créateurs de contenu qui recherchent un appareil facilement transportable pour réaliser des images de qualité au format vertical ou horizontal
  • Aux amateurs de beaux paysages ou de photos de groupe qui apprécieront son grand-angle et son mode panorama
  • À ceux qui veulent s’initier au pilotage sans se ruiner, tout en ayant accès à des fonctions automatisées sympas type Quickshots.

En revanche, si vous êtes un vidéaste chevronné à la recherche des meilleures performances vidéo (4K60, 10 bits, D-Cinelike…), un photographe qui souhaite exploiter les 48 Mpx du capteur ou un débutant qui a besoin d’une sécurité maximale, le Mini 3 Pro sera sans doute plus adapté, quitte à coûter plus cher.

Enfin, si votre budget est plus serré ou vos besoins plus modestes, le DJI Mini 2 reste une excellente alternative, certes moins performante mais qui conviendra parfaitement à beaucoup d’usages.

Au final, avec ce Mini 3, DJI complète intelligemment sa gamme de drones ultra-compacts et légers. Cette nouvelle version corrige la plupart des défauts de ses prédécesseurs, sans pour autant viser la perfection. Son positionnement à mi-chemin entre le Mini 2 et le Mini 3 Pro en fait un juste compromis, qui ravira les amateurs de belles images nomades sans trop sacrifier leur budget.