Drones de moins de 250 g : que dit la réglementation française ?

Drones de moins de 250 g : que dit la réglementation française ?

Vous venez d’acquérir un petit engin volant de moins de 250 grammes et vous vous dites : « Génial, je vais pouvoir m’amuser sans me prendre la tête avec la réglementation ! » Détrompez-vous, même pour ces petits bolides, il y a quelques règles à respecter. Mais pas de panique, on vous explique tout ça !

S’enregistrer en tant qu’exploitant : la base

Première étape incontournable : s’enregistrer en tant qu’exploitant sur AlphaTango, le site de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Oui, même si vous êtes un pilote amateur qui vole pour le plaisir, vous êtes considéré comme un « exploitant ». Ça fait un peu sérieux dit comme ça, mais c’est simplement pour que la DGAC soit au courant de qui fait voler quoi.

Le portail AlphaTango permet de déclarer son drone auprès des autorités
Le portail AlphaTango permet de déclarer son drone auprès des autorités

Une fois enregistré, vous recevrez un joli numéro d’exploitant qui ressemble à un code secret : « FR-XXXXXXXXXX ». Notez-le bien, imprimez le document justificatif et gardez-le précieusement avec vous lors de vos virées aériennes, au cas où vous croiseriez un agent assermenté un peu trop curieux.

Le numéro d’exploitant, votre nouvelle plaque d’immatriculation

Maintenant que vous avez votre précieux sésame, il va falloir l’apposer bien en évidence sur votre drone. C’est un peu comme la plaque d’immatriculation de votre voiture volante. Sortez votre plus belle étiqueteuse ou votre marqueur indélébile et inscrivez fièrement votre numéro d’exploitant sur votre machine. C’est la touche finale pour être en règle avec la loi.

L’assurance, votre meilleur pari

Bien qu’elle ne soit pas obligatoire pour les drones de moins de 250 grammes, l’assurance est fortement recommandée. Imaginez que votre petit engin décide de faire un câlin imprévu à la voiture du voisin… Mieux vaut être couvert !

Vérifiez d’abord si votre responsabilité civile (celle de votre assurance habitation) couvre l’aéromodélisme. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez souscrire à une assurance spécifique pour les drones de loisir. Comptez environ 40 € par an, le prix d’une bonne dizaine de pizzas (ok, des mini pizzas).

La formation en ligne, un plus non négligeable

Vous avez peut-être entendu parler de la formation en ligne pour les drones de loisir, aussi appelée « formation pour les scénarios ouverts » ou « catégorie ouverte ». Bonne nouvelle, elle n’est pas obligatoire pour les drones de moins de 250 grammes !

Mais si vous avez un peu de temps devant vous et que vous voulez briller en société avec vos connaissances réglementaires, c’est un plus non négligeable. En plus, c’est gratuit et ça ne prend qu’environ une heure.

Les 7 commandements du parfait pilote de drone

Après avoir immatriculé votre drone et vous être familiarisé avec les consignes élémentaires, il convient de respecter quelques principes lors de vos sorties aériennes :

  1. Tu ne voleras pas au-delà de 120 mètres d’altitude.
  2. Tu garderas toujours ton drone à vue.
  3. Tu ne voleras pas la nuit.
  4. Tu ne survoleras pas volontairement des personnes (sauf si elles te supplient de les prendre en photo).
  5. Tu respecteras la vie privée de ton prochain (pas de vidéos compromettantes !).
  6. Tu céderas la priorité aux aéronefs habités (évite de jouer au chat et à la souris avec un Airbus A320).
  7. Tu ne voleras pas dans les zones interdites (sauf si tu veux te faire rappeler à l’ordre par la maréchaussée).

Zones interdites : attention, terrain miné !

Pour savoir où vous pouvez laisser libre cours à votre passion du pilotage, rendez-vous sur la carte Géoportail. C’est un peu le Google Maps des zones de vol pour drones. Les zones interdites aux drones de loisir y sont marquées en rouge, histoire de ne pas se tromper.

La carte Géoportail répertorie les espaces interdits aux drones de loisir.
La carte Géoportail répertorie les espaces interdits aux drones de loisir.

Parmi ces zones, on retrouve les aéroports et leurs alentours (évitons de perturber le trafic aérien), les sites militaires (on ne voudrait pas déclencher une guerre par inadvertance), les réserves naturelles (laissons les oiseaux tranquilles) et les agglomérations (sauf si vous avez une dérogation en béton).

En parlant d’agglomération, sachez qu’il existe une tolérance pour les vols sur terrain privé. Mais attention, c’est un peu comme essayer de résoudre un Rubik’s Cube les yeux bandés : c’est compliqué et vous avez peu de chances d’y arriver. Mieux vaut jouer la carte de la prudence et s’éloigner des zones urbaines.

La catégorie spécifique, pour les pilotes qui veulent voir plus loin

Si vous rêvez de voler dans des zones interdites aux drones de loisir, il va falloir passer à la vitesse supérieure et obtenir votre brevet de pilote de drone professionnel. C’est ce qu’on appelle la « catégorie spécifique ».

Pour cela, direction les bancs de l’école ! Vous devrez suivre une formation pratique et théorique, puis passer un examen auprès de la DGAC. Un peu comme le permis de conduire, mais pour les drones. Une fois diplômé, vous pourrez voler dans des zones spécifiques et peut-être même vous lancer dans une carrière de pilote de drone professionnel. Le ciel est (presque) votre seule limite !

Le mot de la fin

En conclusion, même avec un petit drone de moins de 250 grammes, il y a quelques règles à respecter pour voler en toute sérénité. Mais rassurez-vous, avec un peu de bon sens, vous éviterez les faux pas réglementaires. Alors, enregistrez-vous, assurez-vous, formez-vous si le cœur vous en dit, et surtout, amusez-vous ! Le monde vu du ciel, c’est quand même sacrément chouette.